• En 1977, Albert Spaggiari s'évade et voyage à sa guise. En 1981, il se rend à Rio de Janeiro, où il rencontre Ronald Biggs, le cerveau de l'attaque du train postal Glasgow-Londres de 1963. Une photo des deux hommes, publiée dans la presse en 1982, montre «Bert» posant avec une perruque.
    En 1977, Albert Spaggiari s'évade et voyage à sa guise. En 1981, il se rend à Rio de Janeiro, où il rencontre Ronald Biggs, le cerveau de l'attaque du train postal Glasgow-Londres de 1963. Une photo des deux hommes, publiée dans la presse en 1982, montre «Bert» posant avec une perruque. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

    ENNEMIS PUBLICS (9/18) - En parvenant à dérober pacifiquement, en un week-end de juillet 1976, cinquante millions de francs à la Société générale de Nice, ce soldat perdu s'est fait un nom et une jolie réputation.

    De son propre aveu, pour éviter de salir son costume, le commissaire de Nice est entré en slip, l'arme au poing, dans la salle des coffres. Sur le mur, ces quelques mots griffonnés à la hâte : «Ni armes, ni violence et sans haine». Albert Spaggiari, auteur de la formule, aurait donné cher pour assister à la scène. «Tout me fait rire» était sa devise. Spaggiari, alias Romain Clément («Spag» ou «Bert» pour les intimes), s'est attaqué, avec ses complices, à la Société générale, au bord de la Baie des Anges, à l'été 1976. Il est passé par les égouts pour atteindre sa cible. Une première qui signe l'œuvre de sa vie, le «casse du siècle» : 50 millions de francs en lingot, bijoux et «beaux billets» dérobés en un week-end !

    En 1976, Mesrine est déjà tristement célèbre. Spagiarri, 44 ans, est un soldat perdu de l'OAS, photographe de mariage, qui rêve de sortir de l'anonymat. Le déclic vient en lisant un roman de gare : «Tous à l'égout !», de Robert Pollock. Une histoire de fric-frac via le réseau d'assainissement d'une ville, qu'il va mettre en scène avec application. Pourquoi la Générale ? C'est un employé de la banque, conseiller municipal à la mairie de Nice, qui va la désigner, en lui révélant que la salle des coffres n'est équipée d'aucun système d'alarme.

    Spaggiari s'empresse donc de le vérifier. Avant le casse, il y loue un coffre et y laisse un réveil, dont la sonnerie ne fera effectivement réagir personne. Six nuits durant, une torche à la main, il va chercher le passage qui mène, à travers les égouts, à sa caverne d'Ali Baba.

    Pour se consacrer à son ambitieux projet, M. Albert vend son studio de photo et choisit ironiquement comme couverture une activité d'éleveur de poulets. Il sait qu'il peut compter sur des seconds sûrs, frères d'arme de l'Indo et de l'antigaullisme. Mais il lui manque encore des bras et puis l'argent nécessaire au financement d'une telle expédition. Deux petits truands vont le mettre en contact avec la pègre marseillaise, dominée alors par le clan Zampa.

    7 mai 1976. L'aventure démarre, titanesque. Ils sont treize à y prendre part, mariage hétéroclite de malfrats et de mercenaires. Il faut employer du matériel lourd, le porter à bout de bras sur 3 km, immergé jusqu'à la taille dans l'eau croupie, au milieu des rats. On creuse à la pioche, au burin. Les égoutiers passent parfois dix jours sur un seul rocher. Une première équipe va renoncer. Mais Spag et les autres s'accrochent.

    16 juillet, 21 heures 30. Après des semaines d'effort, le mur de la salle aux trésors de la Générale cède. Chargés de victuailles et de bouteilles de gaz pour les chalumeaux, les perceurs de coffres s'y précipitent. On s'embrasse, on s'étreint. L'or et les billets pleuvent des coffres. Au petit matin, une bruit sourd effraie nos nouveaux Crésus. De gros sacs viennent de s'abattre au sol, jetés depuis une trappe. A l'intérieur : les 600 millions de la dernière recette de grands magasins niçois, déposés là pour plus de sûreté… La providence !

    19 juillet, 5 heures du matin. Spaggiari et les siens ont déjà ouvert 307 coffres, quand l'eau monte dans les égouts. Il faut abandonner les lieux. Juste le temps de détruire les empreintes avec de la mousse d'extincteur et chacun disparaît les poches pleines. La pègre emporte le gros du butin. Elle conserve l'essentiel de la part de Spaggiari, qui doit en principe recevoir le complément plus tard.

    Mais M. Albert n'est pas du monde des vrais voyous. Il ne verra pas l'ombre d'un autre billet du casse. Il est dénoncé quelques semaines après son spectaculaire forfait. Honoré Gevaudan, l'un des patrons de la PJ, qui le fera passer aux aveux, dira à son sujet : «Je n'ai jamais eu pour lui l'aversion que j'ai toujours eu pour les malfaiteurs professionnels».

    Le 10 mars 1977, pourtant, Bert Spaggiari adresse à la justice un pied de nez magistral, en sautant par la fenêtre du bureau de son juge d'instruction, au cours d'une audition. Une chute de 6,5 mètres ! Il atterrit comme un chat sur le toit d'une voiture et enfourche la moto d'un complice. Beau joueur, il prend le temps de saluer le magistrat, effaré. Il rejoindra ensuite Paris dans le coffre d'un Rolls transportée par train-auto.

    Le cerveau du casse de Nice a ravi la vedette pour un temps au fauve Mesrine. Ennemi public numéro un bis, à tout le moins, il semble avoir atteint son objectif. Mais la notoriété le grise. «Le casse l'avait changé», confiera l'un de ses plus fidèles amis.

    La séquence de la cavale de M. Albert va durer douze années, ponctuées d'interviews retentissantes accordées à des journalistes plus chanceux que la police. Exilé en Suisse, en Amérique du sud, en Espagne, il voyage à sa guise, grimé, muni de faux papiers. Mais la mise en scène de ses exploits vire au grand Guignol. Déguisé en Mesrine, en juge, en Landru, toujours un cigare au bec, il prend mille visages, vendant au plus offrant son récit. Il va même jusqu'à proposer ses services à la CIA, à Washington, en se présentant ouvertement comme l'auteur du casse de Nice. La police française n'a pas pris au sérieux le télex des Américains relatant l'épisode.

    En 1979, Spaggiari donne rendez-vous à Paris-Match à Genève, alors que son procès par contumace se déroule à Nice. Il publie son histoire la même année, chez Albin-Michel, sous le titre Les égouts du paradis, qui lui rapporteront 300 000 francs d'alors, auxquels s'ajouteront 500 000 francs de droits de cession pour l'adaptation cinématographique, vite dépensés. En 1981, le voici à Rio, en compagnie de Ronald Biggs, le cerveau de l'attaque du train postal Glasgow-Londres de 1963. La photo publiée dans la presse de l'époque le montre en plein bras de fer avec son grand aîné, une perruque afro sur la tête.

    Sa cavale, étonnement longue, doit bien sûr au soutien de son réseau d'ancien soldats. A-t-il, comme il l'a prétendu au cours de sa courte détention, financé, avec une partie du butin de la Générale, une mystérieuse organisation d'extrême droite, Catena, dont personne n'a jamais entendu parler ? «Catena est véritablement une organisation de récupération des nationalistes dirigée par d'anciens SS et qui veut regrouper toutes les forces pour combattre le communisme et rétablir un certain ordre hitlérien», affirmera-t-il à son juge niçois, Richard Bouazis. Sans doute une provocation de plus.

    Le commissaire Gévaudan, qui l'a traqué sans relâche, a toujours pensé qu'il pourrait le faire revenir en France, s'il parvenait à convaincre ses anciens compagnons de l'OAS. Et il était sans soute à deux doigts d'y parvenir. Car Spaggiari était à bout de course, ruiné, peu à peu oublié par un système médiatique lassé de ses fanfaronneries. Son seul soutien indéfectible reste sa dernière compagne, Emilia de Sacco, qui lui offrit le gîte, le soir du casse, pour ne plus jamais le quitter. Une relation fusionnelle relatée dans un récent film de Jean-Paul Rouve, avec la belle Alice Taglioni dans le rôle de la muse de l'égoutier. Le vrai Spaggiari, lui, rêvait d'un film, tourné de son vivant, avec Delon dans le rôle de Spaggiari.

    Pour Charles Pellegrini, ancien patron de l'OCRB, «ce méridional coquet et flambeur, a révolutionné l'univers du braquage». Selon lui, «il a ouvert la voie au gang des postiches». Spaggiari a fait rêvé, en tout cas, et fait encore rêver bien des candidats à l'argent facile.

    Dans les écrits qu'il laisse à la postérité, on relève des accents de sincérité. Et même de l'indulgence : «Crois-moi, confie-t-il à Paris-Match, le 9 novembre 1979, ce n'est pas facile d'arrêter quelqu'un en cavale, surtout si, comme Mesrine et moi-même, il n'appartient pas au milieu».

    Il se faisait aussi visionnaire, essayant d'imaginer l'avenir du travail de la police criminelle : «On te prends tes empreintes et par télécopie, la réponse arrive immédiatement. Si les flics faisaient cela, quelle catastrophe !» Et pourtant, nous y sommes.

    «Il a tout fait pour devenir une vedette. Le paradoxe, c'est qu'il n'a jamais pu jouir de sa notoriété. Ça l'a tué», analyse Rouve, qui a longtemps étudié le personnage, avant de l'adapter au grand écran.

    Le roi français du fric-frac est mort d'un cancer en Italie, le 8 juin1989, dans les bras de la femme qu'il aimait. Sans armes ni violence et sans haine.


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  • Le casse fut audacieux et surtout très lucratif. Le montant des bijoux volés jeudi en fin d'après-midi lors du braquage dans la joaillerie de luxe Harry Winston, avenue Montaigne à Paris (VIIIe), atteint le montant vertigineux de quelque 80 millions d'euros, a-t-on appris vendredi de source proche de l'enquête. Plus tôt dans la matinée, la même source faisait état d'un montant proche des 50 millions d'euros. Ce butin est le plus important jamais volé en France. Jusqu'à ce casse, le braquage le plus conséquent, commis par une dizaine d'hommes en 1992 à la succursale de la Banque de France de Toulon (Var), s'élevait à 160 millions de francs soit l'équivalent de 31 millions d'euros actuels.

    Les trois malfaiteurs armés, qui ont pénétré dans la boutique vers 17h30, étaient visiblement très bien renseignés puisqu'ils connaissaient les noms de certains employés présents et les caches discrètes où étaient déposés des bijoux, relève-t-on de même source. La brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne a été chargée de l'enquête.

    Récompense de 500.000 dollars

    Il y a un an pratiquement jour pour jour, le 6 octobre 2007, cette joaillerie, à la clientèle internationale très aisée, avait été la cible d'un audacieux vol de bijoux estimé à plus de 10 millions d'euros. Il s'agissait alors de l'un des vols les plus importants réalisés depuis plusieurs dizaines d'années en France.
     
    Il avait fallu remonter au 27 septembre 2004 pour trouver un montant du même ordre dans le vol de bijoux. Ce jour-là, deux diamants - d'une valeur de 11,5 millions d'euros - avaient été volés à la Biennale des antiquaires du Louvre à Paris, un butin considéré comme l'un des plus élevés depuis 25 ans. A la suite du braquage du 6 octobre, une récompense de 500.000 dollars américains (390.000 euros) avait été offerte par un cabinet d'assurances à la première personne qui permettrait de retrouver les objets volés par les malfaiteurs qui n'ont pas été retrouvés.


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  • Les mesures de sécurité en place n'y ont rien fait. Jeudi après-midi, une agence de la banque ING située à l'intérieur du bâtiment du Parlement européen à Bruxelles a été braquée. "Quelqu'un est entré en solitaire et a montré une arme", a indiqué le porte-parole du Parlement, Jaume Duch. "On ne sait pas encore si c'était une vraie ou une fausse arme, mais ça a suffi pour faire peur au personnel qui lui a remis l'argent du tiroir de la caisse", a-t-il ajouté.

    Après la fuite du voleur, le personnel de la banque a prévenu le service de sécurité du Parlement, dont certains des gardes n'étaient qu'à quelques dizaines de mètres de l'agence bancaire. Des contrôles étaient en cours jeudi en fin de journée dans les trois bâtiments communicants du Parlement. "Il y a des caméras un peu partout dans le bâtiment, alors avec un peu de chance...", a commenté Jaume Duch.

    "Une jeune et jolie stagiaire"

    "On se pose des questions sur ce qui s'est passé", a indiqué de son côté une porte-parole de la banque interrogée sur la possibilité d'introduire une arme au Parlement où tout visiteur doit passer des portiques de sécurité. "Si c'était une vraie arme, il faudra se poser des questions. Notamment savoir avec quel badge il est entré", a reconnu Jaume Duch, estimant cependant prématuré de tirer des conclusions sur la sécurité de l'institution.

    "Au lendemain de l'excitation des institutions européennes concernant les agissements d'une possible Mata Hari blonde aux longues jambes, un vrai crime s'est produit sous leur nez. Ça en dit long sur le système de sécurité", a ironisé l'eurodéputé britannique Nigel Farage. Mercredi, la Commission avait mis en garde ses services contre la "montée des activités d'espionnage" pouvant être menés par des groupes de pression ou des journalistes. Une porte-parole avait plaisanté en ajoutant qu'il pouvait aussi "s'agir d'une jeune et jolie stagiaire aux longues jambes". Le montant du butin n'a pas été précisé.


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  • Antonio Ferrara dit « Nino » ou « Succo », surnommé le « roi de la belle » (Cassino, Latium, Italie, 12 octobre 1973), est une figure du grand banditisme français.

    Biographie

    Né dans une famille modeste le 12 octobre 1973 en Italie, près de Naples, ses parents émigrent pour la France avec ses six frères et sœurs en 1983 ; Antonio Ferrara a alors dix ans et il grandit à Choisy-le-Roi (Cité Gabriel Péri) dans le Val-de-Marne, en banlieue parisienne. Comme le dira plus tard l'un de ses avocats, le jeune Antonio Ferrara bascule dans la délinquance vers l'âge de 18 ans par « manque de perspective(s) »[pour l'avenir, par « manque de diplôme(s) », mais également parce qu'il a toujours des « difficultés à maîtriser la langue française » après son arrivée en France.

    Son père, qui travaillait chez Fiat en Italie, devient en France vendeur ambulant de sandwichs et de pizzas tandis que sa mère devient femme de ménage. Le responsable de la section d'éducation spécialisée de son collège se souvient « d'un jeune souriant, poli, mais qui jouait déjà les petits caïds ».Antonio Ferrara quitte l'école à 16 ans et travaille comme plombier (pendant un mois), puis comme nettoyeur de trains (moins de deux mois) et enfin comme serveur (deux mois).

    Fiché au Grand banditisme depuis le milieu des années 90, soupçonné de nombreux braquages et d'une tentative de meurtre en 1996, il est surtout connu pour sa spectaculaire évasion de la prison de Fresnes dans le Val-de-Marne, le 12 mars 2003. Il est aussi connu pour ses compétences en explosif et sa technique dite "de la parabole", utilisée principalement sur les fourgons blindés. En relation avec le milieu corse (notamment avec Joseph Menconi), peut-être avec les frères Hornec, il est, jusqu'à son arrestation en juillet 2003, la priorité numéro 2, après Yvan Colonna, de Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l'Intérieur.

    Évasion et arrestation

    Le 12 mars 2003, Ferrara est en prison depuis son arrestation le 13 juillet 2002 après quatre années de cavale (depuis 1998). Dans la nuit, vers 4 heures et quart du matin, un commando lourdement armé et très bien organisé attaque la maison d’arrêt de Fresnes à l’explosif pour le délivrer. L'évasion de Ferrara est très bien préparée : ce dernier fait tout pour se retrouver au « mitard » de la prison, l'endroit le plus efficace pour l'opération d'évasion. Il refuse donc une fouille de cellule et de cette manière, se retrouve au quartier disciplinaire proche de la porte arrière de la maison d’arrêt. En milieu de nuit, ses complices incendient des voitures en banlieue pour occuper les pompiers et les forces de l'ordre. Lors de l'attaque, de nuit, les gardiens, dépassés, réagissent à peine depuis un mirador, attaqué au fusil d'assaut AK-47 et l’opération, qui ne dure pas plus de dix minutes, est un succès. Le commando fait sauter deux portes blindées, à l'explosif et au lance-roquettes, tandis que Ferrara fait exploser lui même les grilles de sa cellule grâce à des explosifs fournis par ses complices. Ferrara fuit pour le sud de la France tandis que dans les mois qui suivent, quatorze auteurs et complices sont arrêtés, dont des bandits corses, comme Dominique Battini.

    En début de soirée du 10 juillet 2003, il est localisé dans un bar du XIIe arrondissement avec deux pointures du Grand banditisme, dont l'un est en cavale depuis 1998. Ferrara a les cheveux décolorés et le nez refait. C'est l'OCRB (Office Central de Répression contre le Banditisme) et la BRB (Brigade de répression du banditisme) qui mènent l'opération d'arrestation. Quarante policiers issus de ces deux services sont mobilisés pour cette arrestation. Ferrara, armé et détenteur de faux-papiers d'identité, n'a pas le temps de dégainer.

    Mis en examen pour « évasion avec usage d'armes et d'explosifs », « infraction à la législation sur les armes », « complicité de tentative d'homicides volontaires avec préméditation à la fois sur des surveillants pénitentiaires et sur des fonctionnaires de police », « destruction de biens avec explosifs en bande organisée », « association de malfaiteurs » et « détention de faux documents administratifs », il est incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis. Il est aussi mis en examen pour « port et transport d'armes de première catégorie », dans le cadre de son arrestation.

    Après son arrestation, il est placé à l'isolement et doit être jugé à partir du début de l'année 2006. En prison, il est régulièrement changé de cellule.

    Procès du braquage de la Poste

    Le lundi 6 février 2006 s'ouvre le procès de Antonio Ferrara devant la Cour d'assises du Val-de-Marne.

    Lors du procès, son avocat estime pourtant qu'« il n'y a rien dans ce dossier ».Il fait valoir qu'aucune confrontation n'a été réalisée et que les 25 agents de la poste séquestrés n'ont pas reconnu son client. Le 7 février, ceux-ci expliquent que les agresseurs sont la plupart du temps cagoulés. Les deux automobilistes pris ensuite en otage par Ferrara ne l'ont pas non plus reconnu à l'audience. « Vous n'avez absolument aucune preuve contre Ferrara, le plus petit doute que vous avez doit bénéficier à l'accusé ", conclut l'avocat devant la Cour.

    Le jeudi 9 février, Antonio Ferrara est reconnu coupable de « vol avec arme », « séquestrations », « prises d'otages » et de trois des quatre « tentatives d'homicides volontaires sur policiers », dont il est accusé.

    Il est donc condamné à 15 années de réclusion criminelle pour le braquage d'un bureau de poste de Joinville-le-Pont en juillet 1999, et pour trois tentatives d'homicides volontaires sur policiers.

    Ferrara, à l'énoncé du verdict, se montre détendu et souriant. Au moins 20 années de réclusion criminelle avaient été requises à son encontre. « Ils ont bâclé un dossier (…) je ne suis pas coupable dans cette affaire » avait-il déclaré à l'issue de la plaidoirie de la défense.

    Procès du braquage d'un fourgon de la Brink's

    Le 22 décembre 2006, la Cour d'assises de Paris condamne Antonio Ferrara et Joseph Menconi à onze années de réclusion criminelle pour avoir participé au braquage d'un fourgon de la Brink's en décembre 2000 à Gentilly dans le Val-de-Marne. Les deux hommes ont toujours nié leur participation aux faits tout au long du procès qui s'est ouvert le 17 novembre 2006.

    Il est à l'isolement depuis son arrestation le 10 juillet 2003.

    Le 09 avril 2009, Antonio Ferrara est acquitté en appel par la cour d'assise d'Evry dans le cadre de cette affaire.

    Procès de son évasion de la prison de Fresnes

    Dans la nuit du 14 au 15 décembre 2008, Antonio Ferrara, 35 ans, est condamné à 17 ans de prison ferme pour sa spectaculaire évasion de la prison de Fresnes du 12 mars 2003. Vingt années de réclusion criminelle avaient été requises contre Ferrara, qui n'était pas présent pour le verdict.

    Plusieurs complices sont également condamnés dont un ancien surveillant de la prison de Fresnes, reconnu coupable de complicité dans l’évasion d’Antonio Ferrara : il est condamné à 12 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises de Paris et placé en détention. Quant à Karim Achoui, ancien avocat de Ferrara, il écope de sept ans de prison ferme pour complicité et son placement en détention a été ordonné


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